« Ce jeu qui est le tien
C’est de nous balancer
Au rythme d’une mélodie silencieuse
De nous balancer sur ta balançoire.
Tu nous fais monter jusqu’à la lumière
Et brusquement tu nous précipites
Au fond des ténèbres.Quand la balançoire remonte
Ce sont des rires joyeux.
Quand elle redescend,
Ce sont des cris de peur.
Ce trésor qui est le tien
Tu le fais passer de ta main droite
À ta main gauche
Et de ta main gauche à ta main droite
Et encore et encore.
Assis dans la solitude
Tu rassembles les soleils et les lunes
Et tu les fais tourner sans cesse
Tu les dévoiles et ils sont nus
Puis tu les habilles d’un voile qui nous les cache.
Croyant que les trésors de notre coeur
Nous ont été arrachés
Nous pleurons des larmes inutiles.
Mais tout est plein et complet
Rien n’a été perdu. I
Il n’y a que la balançoire
Sans cesse, qui va et qui vient. »
https://youtu.be/9J-aRy6es5w
Rabindranath Tagore (Utsarga 38)

Oui, la pratique méditative peut être aidante en situation de crise. Cependant, méditer pour obtenir un état particulier… est réellement périlleux. Nous le savons intellectuellement, cela n’empêche pas le retour de cette fâcheuse tendance à « la rechercher du calme à tout prix ». Peut-être faut-il désormais considérer la pratique méditative autrement. L’associer à l’étude patiente et à la réflexion structurée afin de discerner ce qui est le fruit de notre imagination personnelle. Je l’observe, le biais qui consiste à vouloir assujettir la méditation à une quête de tranquillité d’esprit, est universel. Tant que le méditant/ la méditante ne s’affranchit pas de cette incompréhension de fonds, il/elle risque fort de rester à la porte de la Félicité pourtant annoncée. La pratique méditative associée à l’étude des fondements. Un atelier en ligne: les mardis d’études méditatives https://catherinemuzellec.fr/